Aubert, "la femme à battre"

Mardi soir à Flachau, Sandrine Aubert défend pour la première fois son maillot rouge de leader de la Coupe du monde de slalom. Place de choix qu'elle vient de chiper à l'Allemande Maria Riesch, championne du monde en titre. La Française s'annonce désormais comme la femme à battre.

Avec deux victoires et une deuxième place lors des trois derniers slaloms, l'Iséroise sait qu'elle sera "la femme à battre" lors de cette course disputée sur les terres d'Hermann Maier, où les Autrichiennes Marlies Schild et Kathrin Zettel entendent préserver leur pré carré. Mais sa sérénité n'en semble pas affectée, bien au contraire. "C'est hyper motivant. Comme le niveau est serré, je ne pourrai pas me permettre une première manche en demi-teinte", insiste la skieuse des Deux-Alpes. Et le fait de courir en nocturne n’est pas uin problème pour elle. "Moi je n'y vois que des avantages. Je ne suis pas vraiment du matin. Avec une course en nocturne, le corps a le temps de chauffer c'est bon pour le dos qui coince. Puis on a le temps de monter en pression."

" Marlies Schild est capable de nous mettre une seconde, Kathrin Zettel est toujours placée, Maria Riesch va finir par se réveiller et sa soeur Susanne est en pleine confiance", souligne Aubert, consciente que ces quatre filles ont elles aussi multiplié les podiums depuis le début de saison. Après avoir décroché la couronne de reine des neiges à Zagreb le 3 janvier, son quatrième succès sur le circuit, la meilleure slalomeuse française a pris quelques jours de repos puis a repris sa préparation physique. Avec sa série de podiums, la douanière a pris de l'appétit et révisé à la hausse ses ambitions. D'autant plus que les problèmes de matériel dont elle se plaignait avant le Nouvel An sont désormais réglés: fini "le bricolage" pour la préparation de ses skis, elle a désormais un technicien attitré.

Un ski " très esthétique"

"Le maillot rouge me touche. J'ai déjà des victoires, alors à trois courses de la fin il faut prendre des risques, pour ne pas se dire " j'aurais pu " . Etre cinquième ne sert à rien, c'est une déception. Seul le podium, la victoire compte", estime la grande brune, qui sera l'une des principales chances de médaille de la France en ski alpin le mois prochain aux jeux Olympiques. Elle qui s'est inspirée du style des garçons, dont Jean-Baptiste Grange, impressionne à son tour. "Quand une fille gagne quatre courses en sept slaloms, il y a beaucoup de choses à apprendre", souligne Julien Lizeroux, son pendant masculin.

"Avec ce qu'elle fait depuis le mois de février dernier, mois je dis chapeau . Son ski est très esthétique, très coulé, elle ne se fait pas peur en descendant. Quand on arrive à faire cela en slalom et qu'on est devant, cela veut dire qu'il y a beaucoup de travail derrière", remarque le Savoyard, qui, une semaine après Aubert, a remporté avec éclat le slalom d'Adelboden dimanche. La Française de 27 ans voit des coulisses idéales en nocturne à Flachau pour ajouter une ligne à son palmarès et tenter de creuser l'écart sur Riesch, qui est à 23 points derrière.

PROGRAMME : Slalom dames - 1re manche 17H30, 2e manche 20H30

Source : Eurosport